Top 15 des plus belles
Par Philippe Laguë
Choisir les 15 plus belles voitures est un exercice aussi ingrat que fastidieux. Ingrat, parce qu’il s’agit d’une démarche fortement teintée de subjectivité, qui ne peut que faire des mécontents; et fastidieuse parce que l’automobile existe depuis plus de 100 ans. Pour simplifier les choses, nous avons choisi de restreindre l’échantillonnage aux voitures produites dans la seconde moitié du XXe siècle, avec un seul modèle par constructeur. Nous avons aussi éliminé les modèles conçus d’abord pour la course, ce qui explique l’absence de beautés mobiles comme l’Alfa Romeo 33 Stradale, la Lancia Stratos ou la Jaguar XK-SS. Les 15 modèles sélectionnés font l’unanimité (ou presque) auprès des connaisseurs. Leur classement n’a pas de signification : ils sont placés en ordre alphabétique. Bref, nous avons tenté de faire preuve d’un maximum d’objectivité dans un exercice hautement subjectif. À vous de nous dire si nous avons réussi…
1. Alfa Romeo Montreal
Peu de gens le savent, mais l’Expo 67 a donné au monde automobile l’une des plus belles voitures de la seconde moitié du XXe siècle. C’est à l’Exposition universelle de 1967 que la firme italienne Alfa Romeo présente, pour la première fois, un superbe prototype baptisé Montreal. Sa superbe robe est l’œuvre de Marcello Gandini, designer-vedette de la maison Bertone, à qui l’on doit aussi la Lamborghini Miura. L’air de famille est d’ailleurs indéniable... Le châssis est celui du coupé Giulia mais son 4-cylindres est remplacé par un petit V8 (2,6 litres), afin de permettre à la Montreal de faire jeu égal avec les GT de l’époque. Même si ledit V8 ne génère que 200 chevaux, la Montreal bénéficie d’un excellent rapport poids-puissance, faisant osciller la balance à seulement 1270 kilos. Cela lui permet d’atteindre 220 km/h en pointe et d’effectuer le 0-100 km/h en 7 secondes et des poussières, des chiffres très honorables pour l’époque. Étonnamment, malgré sa rareté – moins de 4000 exemplaires produits entre 1970 et 1977 - l’Alfa Romeo Montreal demeure abordable sur le marché des collectionneurs.
2. Aston Martin DB4/5/6
La série des DB4, DB5 et DB6 marque un point tournant dans l’histoire de la marque britannique. Propriétaire d’Aston Martin depuis 1947, David Brown a un objectif : passer à l’échelon supérieur et rivaliser avec Ferrari. La DB4 est conçue dans cet esprit et c’est d’ailleurs un studio de design milanais, Carrozzeria Touring, qui se voit confier la tâche d’habiller cette voiture. Le reste du travail se fait à l’interne : le nouveau châssis est confié à Harold Beach et le nouveau moteur, un 6-cylindres en ligne de 3,7 litres, à l’ingénieur polonais Tadek Marek. Pour la carrosserie, Touring utilise son légendaire procédé Superleggera, dont les panneaux en aluminium permettent d’alléger la voiture. Le résultat est convaincant : la DB4 est aussi belle que rapide (240 chevaux, tout de même!) et sa dernière évolution, la DB4 Vantage, préfigure sa remplaçante, la célébrissime DB5 – oui, celle de l’agent 007. C’est d’ailleurs un des deux prototypes de la DB5 qui fut utilisé pour le tournage de Goldfinger. Les DB5 et DB6 sont essentiellement des évolutions de la DB4 et cette glorieuse lignée connaît une belle longévité, étant produite de 1958 à 1970.
3. BMW 507
Considérée par plusieurs comme l’une des plus belles BMW de tous les temps, voire la plus belle, la 507 est le chef d’œuvre du designer Albrecht Goertz, un élève de Raymond Loewy. Sous son capot se niche un V8 de 3,2 litres, dont les 150 chevaux assurent des performances honorables pour l’époque (0-100 km/h en 11 secondes, vitesse maximale de 210 km/h). À l’origine, elle devait coûter 5000 dollars, ce qui était déjà une somme considérable pour l’époque; en réalité, il faut débourser près du double pour en acheter une. Et malgré son prix exorbitant, BMW perd de l’argent sur chaque exemplaire vendu. L’existence de la 507 s’arrête après seulement trois ans (1956 à 1959). Des 252 unités produites, il n’en resterait aujourd’hui que 202, ce qui explique l’attrait des collectionneurs et les prix stratosphériques des dernières années. Un exemplaire en parfaite condition peut avoisiner, voire dépasser, trois millions de dollars, ce qui en fait aussi l’une des BMW les plus désirées des collectionneurs.
4. Chevrolet Corvette Sting Ray 1963
C1 ou C2? C’est la grande question pour les amateurs de Corvette, qui s’entendent au moins sur une chose : les modèles des deux premières générations sont les plus belles. Les collectionneurs aussi puisque ce sont les plus prisées. Mais pour un grand nombre d’admirateurs de l’emblématique sportive américaine, la Sting Ray « Split Window » de 1963 est le Saint-Graal des Corvette. Dessinée par Larry Sinoda, sous la supervision du designer en chef Bill Mitchell, la Corvette de deuxième génération marque une rupture de style avec sa devancière. La première Corvette était belle? La C2 est sublime, rien de moins! Les historiens vous diront qu’elle s’inspire des prototypes XP87, XP720 et Mako Shark, mais un examen de la Bugatti Atlantic 1937 révèle aussi plusieurs similitudes : l’arête centrale qui sépare la carrosserie (et la lunette arrière), les portières qui empiètent sur le toit et une partie arrière de type « Boattail ». Pour la première fois, la Corvette se décline en deux configurations (coupé et cabriolet); elle est aussi la première à être munie d’une suspension indépendante à l’arrière. S’ajoutent, au cours des années suivantes, les freins à disques, l’injection électronique (brièvement) et les échappements latéraux. La cylindrée des V8 augmente constamment, tout comme la puissance. Abandonnée l’année suivante, la « Split Window » 1963 est l’objet d’un véritable culte.
5. Chrysler 300 C 1957
En 1955, Chrysler y va d’un coup d’éclat avec son « 100 Million Look », qui réfère au montant investi pour la refonte complète de la gamme de modèles de toutes ses marques. C’est l’âge d’or de Virgil Exner et de Chrysler : le chef d’orchestre du design de ce constructeur en redéfinit l’image. Avec son puissant V8 à culasses hémisphériques (Hemi), la nouvelle 300 devient rapidement la reine de Daytona. L’année suivante, elle reçoit le suffixe B : c’est le début des fameuses « Letter Series », qui se poursuivront jusqu’en 1965. Complètement redessinée en 1957, la 300 C est la plus spectaculaire : elle reprend le concept de « Forward Look », auquel sont intégrés les ailerons en pointe. Ils ne sont pas seulement décoratifs : Chrysler en a testé l’efficacité en soufflerie. La carrosserie se distingue aussi par sa grande surface vitrée, avec des glaces incurvées à l’avant et à l’arrière, sa ligne de toit surbaissée et la fluidité de ses formes. Considérée comme l’ancêtre des célèbres « muscle cars » des années 60, la 300 voit aussi sa puissance augmenter graduellement : la 300 C peut ainsi atteindre 240 km/h en vitesse de pointe, ce qui fait d’elle la plus rapide des voitures américaines en 1957.
6. Continental MK II 1956
La Continental Mark II détone dans le paysage automobile américain des années 50, avec son design d’une grande pureté, qui contraste avec l’exubérance des Cadillac, Lincoln, et autres Imperial. Elle fait aussi partie de la liste des chefs d’œuvre d’un monument du design automobile américain, Gordon Buehrig, à qui l’on doit notamment les Duesenberg Model J, Auburn Speedster « Boattail » et Cord 810. La signature de ce coupé est évidemment sa bosse sur le coffre arrière, où loge la roue de secours. Son équipement de série est pléthorique : freins et direction assistés, une rareté pour l’époque, ainsi que des sièges et des lève-glaces électriques. La climatisation est la seule option. Officiellement, la Continental Mark II n’est pas une Lincoln. Ford ressuscite l’appellation Continental en 1956 pour créer une nouvelle marque, encore plus prestigieuse que Lincoln. Son prix lui garantit d’ailleurs une exclusivité certaine : elle coûte 10 000 $ l’exemplaire, soit cinq fois le prix d’une berline générique comme la Ford Customline. On vise donc une clientèle triée sur le volet. Objectif atteint : parmi les clients célèbres, citons Elvis Presley, Frank Sinatra, Elizabeth Taylor et le Shah d’Iran.
7. De Tomaso Pantera
Poster Car de toute une génération, la Pantera est la De Tomaso la plus célèbre. Sa devancière, la Mangusta, avait eu un succès d’estime grâce à sa flamboyante robe signée Giugiaro, qui œuvrait alors chez Ghia. Son successeur, Tom Tjaarda, un Américain d’origine hollandaise dont le père avait notamment dessiné la Lincoln Zephyr dans les années 30, a fait encore mieux avec la sublime Pantera, considérée comme son chef d’œuvre. Introduite en 1971, elle a été produite, de façon plus ou moins régulière, pendant une vingtaine d’années. Cette longévité lui a permis d’être le modèle le plus populaire de la marque : dès la première année, elle s’écoula à plus de 1000 exemplaires, soit plus du double de la production de la Mangusta en quatre ans! Au total, 7 260 Pantera furent construites. Comme sa devancière, la Pantera utilisait un V8 Ford : De Tomaso utilisa d’abord les célèbres V8 de 5,8 litres (351 Cleveland et 351 Windsor) de 1971 à 1990, puis le non moins célèbre V8 de 5 litres (302 Windsor). Les années 80 virent l’apparition d’excroissances (ailerons, boucliers, jupes) qui défigurèrent la Pantera et plusieurs sportives de l’époque.
8. Ferrari 250 GT California
Dans les ventes aux enchères de voitures de collection, les modèles qui se vendent le plus cher portent souvent l’écusson du Cheval cabré. Ajoutez les chiffres 250 à une Ferrari et les prix deviennent alors stratosphériques; peu importe les lettres qui suivent ces trois chiffres (GT, GTO, LM), on nage dans les dizaines de millions de dollars - vous avez bien lu. La décapotable California doit son existence à l’insistance du concessionnaire américain de Ferrari, Luigi Chinetti, convaincu de son potentiel commercial. Notez qu’il ne faut pas confondre la 250 GT Cabriolet et la 250 California : la première reprend la plate-forme du coupé grand tourisme tandis que la seconde utilise le châssis des 250 GT de compétition. Comme celles-ci, sa construction est confiée aux ateliers Scaglietti. En bonne italienne, la California a un solide tempérament, gracieuseté de son V12 de 240 chevaux, le tout drapé dans une robe d’une élégance incomparable. Elle a eu plusieurs propriétaires célèbres, qui ont fait grimper sa valeur. Pensons à celle de l’acteur américain James Coburn, vendue pour la coquette somme de 10 894 000 $ en 2008; ou à celle ayant appartenu à Alain Delon, laissée à l’abandon dans un hangar sous une pile de vieux journaux et qui, malgré un état frôlant la décrépitude, fut vendue plus de 18 millions $ en 2015…
9. Ford Thunderbird 1955-1957
La Thunderbird se veut, à l’origine, une rivale de la Corvette. Lancée deux ans après celle-ci, elle connaît le succès dès sa sortie, larguant même sa rivale : pour 1 Corvette, il se vend 23 T-Bird! La première année, 16 155 exemplaires trouvent preneur, contre 700 Corvette. La recette de son succès tient autant au contenant – sa carrosserie d’une grande élégance, inspirée de la superbe Continental – qu’au contenu – un V8 sous le capot, alors que la Corvette est mue par un 6-cylindres aussi famélique qu’archaïque, indigne d’une sportive voulant rivaliser avec les roadsters européens. La première T-Bird est d’ailleurs la meilleure chose qui puisse arriver à la Corvette : elle lui administre un véritable électrochoc. On connaît la suite : dès 1958, la Thunderbird change de vocation, pour devenir un gros coupé de luxe, tandis que la Corvette reste fidèle à ses origines.
10. Jaguar Type-E
La Type E succède à la glorieuse mais vieillissante lignée des XK (120, 140 et 150); en Amérique du Nord, le plus important marché de Jaguar à l’époque, elle est d’ailleurs commercialisée sous l’appellation XK-E, question de bien souligner sa descendance. La Type E est dévoilée au Salon de Genève, en 1961 : lorsqu’il l’aperçoit pour la première fois, Enzo Ferrari la qualifie de « plus belle voiture jamais construite » - l’équivalent d’une bénédiction papale dans le monde automobile. Outre sa silhouette à décrocher des mâchoires, la Type E impressionne par ses performances (0-100 km/h en moins de 7 secondes et une vitesse de pointe de plus de 240 km/h) et la modernité de sa mécanique : direction à pignon et crémaillère, suspension à quatre roues indépendantes, freins à disques, le tout recouvert d’une carrosserie monocoque. Gros succès commercial dès sa sortie, la Type E devient une voiture-culte, symbole roulant des Swinging Sixties londoniennes, au même titre que l’Austin Mini. Produite de 1961 à 1975, elle connaît aussi une longévité exceptionnelle. Durant ces 15 années, elle reçoit trois motorisations différentes, à 6 et 12 cylindres.
11. Lamborghini Miura
Dans l’univers des voitures de sport, il y a eu un « avant » et un « après » Miura. Introduite en 1964, la première Lamborghini (350 GT) est une superbe voiture, certes, mais de facture classique : comme les autres GT européennes de l’époque, elle a un long capot, une partie arrière plus courte et un puissant moteur placé à l’avant. La véritable révolution survient deux ans plus tard avec la Miura : son V12 trône désormais derrière l’habitacle en position centrale-arrière, une configuration jusque-là réservée aux voitures de course. Pour le loger à cet endroit, il a fallu le placer en position transversale – une première pour une voiture de sport. Et quelle allure! À côté d’elle, ses contemporaines, qu’elles s’appellent Ferrari, Maserati, Jaguar ou Aston Martin, vieillissent de 10 ans d’un seul coup. Trois jeunes coqs dans la mi-vingtaine ont créé ce chef d’œuvre : les ingénieurs italiens Gian Paolo Dallara et Paolo Stanzani, aidés du Néo-Zélandais Bob Wallace, légendaire pilote d’essai de la marque au taureau. Un autre nom est indissociable de la Miura : Marcello Gandini, alors tout jeune designer chez Bertone, à qui l’on doit cette silhouette intemporelle et toujours sensuelle.
12. Lancia Aurelia B24 Spider
Aujourd’hui à l’agonie, la marque italienne Lancia aurait mérité un meilleur sort. Elle compte plusieurs modèles célèbres qui sont devenus des classiques et peut s’enorgueillir d’un palmarès sportif bien garni (en rallye, surtout). Conçue par Gianni Lancia, fils du fondateur de la marque, et le légendaire ingénieur Vittoria Jano, l’Aurelia voit le jour en 1950. Lancia est alors reconnue pour être une marque innovatrice, ce que confirme son nouveau modèle : son moteur est le premier V6 produit en grande série, tandis que l’embrayage et la boîte de vitesses sont placés à l’arrière, pour un meilleur équilibre des masses. Ses trains roulants sont aussi très sophistiqués et, encore aujourd’hui, le comportement routier de l’Aurelia impressionne. À la berline (B10) s’ajoute l’élégant coupé GT (B20), dessiné par Pinin Farina. Celui-ci se surpasse avec la sublime Spider (B24), une des plus belles décapotables de tous les temps. Reposant sur un empattement plus court, la Spider se distingue, sur le plan esthétique, par son pare-brise enveloppant (qui inspirera les premières Corvette et Thunderbird), ses pare-chocs en deux parties et une calandre légèrement modifiée. C’est aussi la préférée des collectionneurs.
13. Maserati Ghibli
Dessiner la remplaçante d’une voiture célébrée pour sa beauté est un défi pour un designer. Giorgetto Giugiaro (alors chez Ghia) va le relever de brillante façon avec la Ghibli, considérée depuis comme l’une des plus belles Maserati, sinon la plus belle. Comme sa devancière, la Mistral, elle porte le nom d’un vent, une tradition qui se poursuit au cours des deux décennies suivantes. Présentée en novembre 1966, au Salon de Turin, elle vole la vedette : ses lignes fuyantes, son long capot, son pare-brise fortement incliné et ses phares escamotables lui confèrent une robe d’une grande pureté. Pour la première fois, une Maserati reçoit un V8; comme le légendaire 6-cylindres en ligne qui l’a précédé, il est directement issu de la course automobile. Avec ses 330 chevaux, il n’a pas à rougir devant les V12 des Ferrari et Lamborghini. Elle se décline également en version décapotable (Spider), sans rien perdre de sa beauté. Puissante, racée et belle comme un péché, la Ghibli incarne la quintessence du concept de grand tourisme (GT) et fait partie de longue liste de chefs d’œuvre du Maestro Giugiaro, véritable légende du design automobile.
14. Mercedes 300 SL Gullwing
Si chaque marque de prestige a son Graal, celui de Mercedes est sans conteste la 300 SL de 1954, la célèbre « Gullwing », surnommée ainsi à cause de ses portes en ailes de mouettes (ou portes papillon). Comme la Ferrari 250 California, la Gullwing n’aurait pas existé sans l’insistance d’un concessionnaire américain. C’est en effet Max Hoffman qui convainc Mercedes de commercialiser une version routière de sa redoutable W194, gagnante de la célèbre course Carrera Panamericana et des 24 Heures du Mans. Codée W198 à l’interne, la version routière est renommée 300 SL : 300 pour la cylindrée de son 6-cylindres (3 litres) et SL pour Sport Leicht (sport légère). Hoffman est tellement convaincu du potentiel commercial de ce modèle qu’il en commande 1000 exemplaires, non sans déposer un acompte substantiel. Dans ce contexte, Mercedes choisit exceptionnellement le Salon de New York pour présenter sa nouvelle création, au lieu de Francfort ou Genève, où sont traditionnellement dévoilés les modèles de prestige. Si la 300 SL fait beaucoup parler d’elle en raison de ses célèbres portes et de son style avant-gardiste (nous sommes en 1954, ne l’oublions pas), elle introduit également l’injection directe, une première pour une voiture de série, en remplacement des carburateurs. Sa puissance (215 chevaux) et son raffinement, tant mécanique qu’aérodynamique, font d’elle la plus rapide des GT européennes. Produite de 1954 à 1957 (1400 exemplaires), la « Gullwing » est remplacée par un cabriolet, plus conventionnel mais tout aussi prisé (1858 exemplaires). En raison de leur rareté et de leur pedigree, les 300 SL se vendent aujourd’hui dans les 7 chiffres.
15. Toyota 2000 GT
Côté japonais, pas besoin de chercher bien loin pour trouver quelle voiture n’a été l’inspiratrice de la Toyota 2000 GT et de la Datsun 240 Z : long nez, arrière tronqué… La Jaguar Type E a fait école, c’est clair! Commercialement, la 2000 GT fut un échec : le Japon exportait peu de véhicules à cette époque et l’usine Yamaha, où était assemblée la 2000 GT, avait une capacité de production limitée. Seulement 351 furent construites et cette rareté vaut aujourd’hui son pesant d’or : la 2000 GT est l’une des rares japonaises, sinon la seule, à se vendre dans les sept chiffres (en dollars, bien sûr). Son existence aurait pu rester longtemps confidentielle mais la 2000 GT connut son heure de gloire grâce à un certain James Bond – plus précisément dans le 4e film de la série, You Only Live Twice. Sean Connery, qui incarnait 007 à l’époque, eut cependant le privilège de conduire un exemplaire unique, soit une 2000 GT décapotable, construite expressément pour ce film.